La police dispose de nouveaux indices dans l'affaire toujours non élucidée du quintuple meurtre de 1976 à Seewen (Soleure). Un témoin a décidé de parler. Le Ministère public soleurois examine la façon dont il pourrait utiliser ces éléments malgré la prescription.
Il y a un nouveau témoignage écrit, a indiqué lundi Bruno Gribi, porte-parole de la police soleuroise. Il confirme ainsi une information publiée dans le "SonntagsBlick".
Le Ministère public doit maintenant examiner des questions juridiques pour voir dans quelle mesure et sous quelle forme ce témoignage peut être exploité. C'est seulement ensuite que l'on pourra passer à la prochaine étape, a précisé M. Gribi.
Prescription
Il existe des procédures légales bien précises sur ce qu'on peut faire et ne pas faire. Le quintuple meurtre de Seewen de 1976 a été prescrit 30 ans après les faits. Le témoin est âgé de 66 ans et porte des accusations contre une personne.
Le 5 juin 1976, durant la Pentecôte, cinq personnes ont été abattues dans une maison de vacances près de Seewen. Les victimes avaient reçu plusieurs balles de carabine dans la tête. Au total, 13 coups ont été tirés.
Les victimes sont un couple, Eugen et Elsa Siegrist (63 et 62 ans), propriétaires de la maison de vacances, Anna Westerhäuser-Siegrist (80 ans), ainsi que ses deux fils Emanuel (52 ans) et Max (49 ans).
Suspect disparu
Principal suspect à l'époque, un Bâlois nommé Carl Doser a quitté la Suisse en 1977. On a perdu sa trace. Il ne s'est pas rendu à l'enterrement de sa mère en 1980.
En 1996, l'enquête a progressé avec la découverte de l'arme du crime. Des ouvriers effectuant des travaux ont trouvé une carabine de type Winchester cachée derrière des meubles de cuisine dans un appartement d'Olten (SO).
L'arme appartenait à Carl Doser et l'appartement à sa mère. Vingt ans plus tôt, la police avait interrogé tous les propriétaires de ce type d'arme en Suisse, dont Carl Doser. Celui-ci avait déclaré avoir vendu la carabine à un inconnu sur un marché aux puces.