Pour une nette majorité de la commission, les textes interfèrent dans le domaine de compétence du Conseil fédéral. Leur acceptation enverrait un signal très négatif à l'UE au moment où la Suisse lui propose de négocier de manière coordonnée sur l'ensemble des dossiers, ont indiqué aujourd'hui les services du Parlement.
Un accord de libre-échange peut en outre constituer une chance pour le maintien d'une agriculture compétitive qui devra faire face tôt ou tard à une ouverture des marchés. La minorité se range derrière les motions adoptées par le National, estimant qu'un accord mettra en danger l'existence de très nombreuses exploitations agricoles et sera préjudiciable à l'auto-approvisionnement du pays.
Déposé par Rudolf Joder (UDC/BE), le premier texte souhaite la rupture des négociations avec l'UE sur l'agriculture. La motion de Christophe Darbellay (PDC/VS) demande la suspension des pourparlers jusqu'à la conclusion du cycle de Doha de l'OMC. Le texte de Laurent Favre (PLR/NE) demande une exclusion des négociations pour l'agriculture mais aussi pour le tabac.