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Virus: le risque que la grippe aviaire atteigne la Suisse est important

La grippe aviaire menace fortement la Suisse selon l’OSAV, qui recommande de prendre des mesures. La propagation de l’épizootie à notre pays dépendra du comportement des oiseaux sauvages.

07 févr. 2020, 09:43
Afin de protéger les populations de volailles de rente, l’OSAV recommande aux aviculteurs de vérifier les mesures d’hygiène et de biosécurité dans leurs exploitations et de les améliorer si nécessaire. (illustration)

Le risque que la grippe aviaire atteigne la Suisse est important. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) recommande de prendre des mesures pour protéger les cheptels.

Des cas de grippes aviaires H5N8 ont été confirmés dès fin 2019 en Pologne, indique jeudi l’OSAV. Actuellement, une petite vingtaine d’exploitations amatrices ou commerciales de dindes, poules, canards, oies et pintades sont touchées. Elles se situent dans l’est, le centre et l’ouest du pays.

Plusieurs cas ont également été annoncés en Hongrie, Slovaquie, Roumanie, République tchèque, Ukraine dans des élevages commerciaux ou amateurs, ainsi que dans un zoo. Chez les oiseaux sauvages, un faucon polonais et une mouette allemande ont été signalés.

Le virus actuel H5N8 est un virus réassorti. Il provient d’Afrique et plusieurs souches étaient présentes ces dernières années chez des oiseaux sauvages en Russie.

Migration cruciale

La propagation de l’épizootie à la Suisse dépendra du comportement des oiseaux sauvages, précise l’OSAV, qui souligne que le risque est accru. En raison d’une météorologie clémente en novembre et décembre 2019, certaines espèces n’ont pas migré vers le sud.

Si le temps devait rester ainsi, les oiseaux migrateurs pourraient se rediriger vers le nord-est, réduisant ainsi les risques. A l’inverse, si une vague de froid devait survenir, les espèces pourraient arriver jusqu’aux lacs suisses.

 

 

L’épizootie pourrait également se propager à travers les échanges commerciaux intensifs entre les pays. Mais l’OSAV informe que les Etats concernés ont pris les mesures nécessaires, dont l’arrêt des ventes issues des régions touchées.

Détection précoce importante

Afin de protéger les populations de volailles de rente, l’OSAV recommande aux aviculteurs de vérifier les mesures d’hygiène et de biosécurité dans leurs exploitations et de les améliorer si nécessaire.

En cas de suspicions, des examens d’exclusion doivent être réalisés. Il faut notamment être vigilant en cas de symptômes respiratoires, baisse des performances de ponte, mortalité élevée ou encore diminution de la consommation d’aliments et d’eau.

La détection précoce des cas est centrale, souligne l’OSAV. Il prie par ailleurs la population d’être vigilante et d’annoncer les oiseaux sauvages trouvés morts ou malades.

Depuis la mi-décembre 2019, des examens ont été réalisés sur six oiseaux d’eau, principalement des cygnes tuberculés, découverts morts sur les rives des lacs Léman, de Bienne et Wohlen. Tous les résultats étaient négatifs.

Dernier cas en décembre 2017

Lors du dernier épisode de grippe aviaire, la Confédération avait mis en place des mesures de prévention de novembre 2016 à mars 2017. Au total, 121 cas avaient été confirmés. Mais aucun n’avait concerné la volaille domestique.

Le dernier cas de grippe aviaire a été découvert fin décembre 2017 sur les rives du lac de Bienne. Il s’agissait d’un cygne.

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