Déception pour le dessinateur en bâtiment et l’ingénieur en génie civil qui s'attendaient à être innocentés par le Tribunal cantonal vaudois. En première instance, les deux chefs de projet avaient été sanctionnés par plusieurs dizaines de jours-amende avec sursis.
La Cour cantonale a partiellement admis leur recours et les a libérés d’entrave à la circulation publique par négligence. Tous deux bénéficient d’une diminution de peine de cinq jours-amende, mais ils restent condamnés pour homicide par négligence.
"Nous attendons de recevoir le jugement motivé pour examiner les chances de réussite d’un recours au Tribunal fédéral", a indiqué à l'ats Ludovic Tirelli, avocat de l’un des prévenus, qui n'a reçu, pour l'heure, que le verdict sans les motivations du jugement.
Injuste
"C’est contre l’homicide par négligence que nous nous battons par-dessus tout", a ajouté Coralie Devaud, l’avocate du second prévenu. "Nous irons plus haut pour contester cette décision que nous trouvons injuste, même si cela n’enlève rien au drame qui s’est produit.»
En octobre 2011, quelques mois après des travaux de réaménagement de la gare de Bavois, un septuagénaire s’était retrouvé sur les rails avec sa voiture. L’automobiliste qui se rendait à la gare s’était engagé sur une rampe élargie. Ses roues avant se sont trouvées suspendues au-dessus des voies, alors qu’un train arrivait à vive allure.
L'automobiliste est parvenu à sortir du véhicule, mais il a été happé lors de sa fuite. Il est décédé sur place.