Le procès d'un homme de 46 ans s'est ouvert lundi devant le Tribunal criminel d'Yverdon-les-Bains. Il est accusé d'avoir assassiné sa femme en l'étranglant dans son sommeil. Il avait ensuite enterré le corps dans un bois, faisant croire à la disparition de la jeune mère.
"J'étais au bout du rouleau", a expliqué le prévenu. Barbu, petites lunettes, verbe posé, l'ingénieur, chef de service adjoint à la ville de Lausanne, tente d'expliquer les circonstances qui l'ont amené à perpétrer le geste fatal, le 28 octobre 2012 à Assens.
Le couple, qui s'est rencontré moins d'un an auparavant via un site de rencontres, bat vite de l'aile. L'époux ne supporte pas la présence envahissante de sa belle-famille roumaine. "On ne pouvait jamais être ensemble tranquillement. Ma femme vivait en permanence l'esprit hors du couple, en vase clos", a-t-il expliqué à l'audience.
Un mariage rapide, un bébé qui pleure la nuit, des tensions au travail où il postule pour devenir chef de service: l'homme, décrit comme calme et froid, énumère ses difficultés. "C'est la vie", lui lance la présidente. "Cela m'a abattu, vidé", rétorque-t-il.