A Genève, le Collectif Lutte des MNA (mineurs non accompagnés), qui se bat notamment pour la scolarisation des jeunes migrants ne pouvant demander l’asile en Suisse, a déploré mercredi l’immobilisme et le silence des autorités dans ce dossier.
Environ une cinquantaine de jeunes sont concernés par cette absence de prise en charge éducative ou de perspective de formation. La plupart sont originaires du Maghreb. Or, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie sont considérés par Berne comme des pays sûrs. Leurs ressortissants n’ont pas le droit à réclamer l’asile.
Ces jeunes MNA sont sous la tutelle du SPMI (Service de protection des mineurs) et non de l’Hospice général. La majorité est logée dans des hôtels, mais les conditions sont difficiles, relève le collectif. Parfois, ces adolescents sont mis à la rue et sont contraints de passer la nuit dehors.
Le canton a annoncé récemment l’ouverture prochaine d’un foyer destiné aux MNA. Les défenseurs des MNA regrettent toutefois le manque d’information de la part de l’Etat sur le fonctionnement de cette structure. Le dispositif compterait 24 places, soit une capacité insuffisante en regard des besoins, note le collectif.