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L'EPFL pourrait appliquer le numerus clausus aux étudiants étrangers

Le président de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se dit prêt à mettre en place "un numerus clausus pour les étudiants étrangers" si le nombre d'élèves continue de croître.

19 oct. 2014, 15:39
L'EPFL a déposé un projet à la Confédération concernant les sites du futur Parc national d'innovation.

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) serait prête, si la situation l'exige, à envisager un numerus clausus pour limiter le nombre d'étudiants étrangers, et ce dès la première année de bachelor. Le Conseil des EPF s'est adressé à ce sujet au Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Si le nombre d'étudiants continue de croître, "un numerus clausus pour les étudiants étrangers est probablement inévitable", selon Patrick Aebischer, président de l'EPFL, cité dimanche par la "Schweiz am Sonntag", et dont les propos ont été confirmés par Madeleine von Holzen, porte-parole de la haute école.

Selon l'EPFL, les capacités d'accueil de l'école tournent entre 10'000 et 12'000 étudiants. Avec actuellement un peu moins de 10'000 étudiants, "nous sommes proches de la limite des capacités de notre campus, pour des raisons géographiques, d'infrastructures, et parce que nous voulons maintenir la qualité des conditions d’études", indique la porte-parole.

Déjà des restrictions

La réforme de Bologne et la mobilité accrue des étudiants, ainsi que le pouvoir d'attraction des EPF, bien notées à l'international, sont les principales raisons de la croissance régulière du nombre d'étudiants ces dernières années, selon Madeleine von Holzen.

L'EPFL a d'ailleurs déjà pris des mesures. "Nous avons augmenté dès cette année les exigences pour les détenteurs d’un certificat d’études secondaires supérieur européen", détaille la porte-parole. Les candidats au bachelor doivent désormais présenter un résultat minimum de 16 sur 20 au bac. Cette mesure a déjà eu un effet, avec une réduction du nombre d'étudiants.

Limitations dès le bachelor

Dans ce contexte, le Conseil des EPF a aussi décidé d'agir. Il demande au DEFR d'adapter la loi sur les EPF, dont la nouvelle mouture est attendue pour 2016.

La loi actuelle offre la possibilité aux hautes écoles, sur décision du Conseil des EPF, de limiter le nombre d'étudiants étrangers au cycle master ou à un semestre supérieur du cycle bachelor. Une mesure que ni Lausanne, ni Zurich, n'utilisent jusqu'à présent, selon les acteurs du dossier.

Le projet transmis à la Confédération vise à introduire un nouveau moyen, "afin de donner la possibilité aux EPF d'introduire une limitation des admissions des étudiants étrangers dès la première année du cycle bachelor, lorsque des problèmes de capacité l'exigent", selon un communiqué du Conseil des EPF publié en septembre.

Si la mesure est ancrée dans la loi, ce qui ne devrait pas être le cas avant 2017 au plus tôt, l'EPFL serait prête à l'utiliser en cas de besoin. "Cette mesure est une adaptation et un simple ancrage dans la loi, rien d'extraordinaire. Sur le plan international, de nombreuses hautes écoles le font déjà", tient à préciser la porte-parole de l'EPFL.

Contactée par l'ats, l'EPF de Zurich est moins affirmative. "Pour nous, il n'est pas question de limiter à l'heure actuelle l'accès des étudiants étrangers à notre école", indique la haute école.


 

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