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Eoliennes: les Services industriels de Genève comptent racheter totalement ennova

C'est le président du conseil d'administration des Services industriels genevois qui l'a annoncé: les SIG envisagent de racheter la société spécialisée dans l'énergie éolienne ennova.

30 avr. 2014, 18:42
Les Services industriels de Genève (Ici le Directeur général Christian Brunier) envisagent de racheter la société spécialisée dans l'énergie éolienne ennova, dont ils contrôlent déjà 20% du capital.

Les Services industriels de Genève (SIG) envisagent de racheter la société spécialisée dans l'énergie éolienne ennova, dont ils contrôlent déjà 20% du capital. Les négociations sont très avancées, a indiqué mercredi devant la presse à Genève le président du conseil d'administration des SIG Alain Peyrot.

Ce dernier a toutefois insisté sur l'emploi du conditionnel dans cette affaire. Il a refusé de confirmer l'information parue sur le site internet de la RTS qui parle de la conclusion d'un accord de principe et d'un prix d'acquisition de 13 millions de francs. "Rien n'est encore signé", a insisté M. Peyrot.

En mettant la main sur ennova, les SIG s'enlèveraient une épine du pied. Ils mettraient un terme au conflit qui les oppose à la société tessinoise depuis plusieurs mois. Les contrats défavorables que la régie publique autonome a conclus avec l'entreprise spécialisée dans l'éolien tomberaient également à l'eau.

Un investissement de 46 millions

Par le passé, les SIG avaient notamment versé 13 millions de francs pour acheter 20% du capital-actions d'ennova. Ils avaient aussi avancé 33 millions de francs à la société tessinoise pour financer diverses études de faisabilité. Ces investissements n'ont toutefois débouché sur la production d'aucun mégawatt d'énergie éolienne.

Les SIG avaient bien tenté fin 2013 de se désengager d'ennova, sans succès. En février, la société éolienne, excédée par les accusations lancées à son encontre et le non-respect des contrats signés avait été jusqu'à saisir la Chambre de commerce de Genève et réclamé aux SIG 176 millions de francs de dommages et intérêts.

L'énergie éolienne, la fibre optique à domicile et l'énergie thermique, sont les nouveaux secteurs dans lesquels les SIG se sont engagés avec "enthousiasme et optimisme" ces dernières années, sans en mesurer tous les risques, et dont ils paient aujourd'hui la facture, ont-ils reconnu.

Effacer l'ardoise du passé

Quelque 188 millions de francs de dépréciations et de provisions ont ainsi été inscrits dans les comptes consolidés 2013 des SIG. "Nous nous sommes montrés extrêmement prudents", a indiqué le nouveau directeur général des SIG Christian Brunier. La régie autonome espère avoir tourné la page.

Pour M. Brunier, les SIG ont été victimes de leur culture d'entreprise. Les responsables ont parfois cédé à l'empressement pour ne pas perdre une affaire, pensant bien faire. Aujourd'hui, les décisions d'investissement seront prises avec beaucoup plus de précaution.

Des audits internes et externes ont été lancés et des enquêtes administratives ont été ouvertes pour faire la lumière sur les problèmes rencontrés par les SIG. "Si des têtes doivent tomber, elles tomberont", a noté M. Brunier. Pour l'instant, cependant, rien n'indique que des personnes ont gravement fauté.

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