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Epilogue d'une procédure entre la CICAD et un professeur genevois

La CICAD a perdu dans l'affaire de l'antisémitisme présumé d'un professeur genevois dans un ouvrage d'enquête. Le conflit durait depuis plus de 10 ans. La Cour européenne vient de donner raison au professeur.

07 juin 2016, 15:54
/ Màj. le 07 juin 2016 à 17:47
La cour européenne met fin à un feuilleton de dix ans.

Une procédure ouverte il y a plus de dix ans entre un professeur genevois et la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) a trouvé mardi son épilogue à Strasbourg. La Cour européenne a rejeté une requête de la CICAD.

Celle-ci n'avait pas apprécié la préface d'un livre sur Israël paru en 2005, signé par William Ossipow, professeur à l'université de Genève de 1987 à 2007. Traitant de la place du judaïsme dans la politique de l'Etat d'Israël et ses conséquences, l'ouvrage regroupait des textes de plusieurs intellectuels.

Sur son site internet, la CICAD avait publié de virulents articles mettant en cause cet ouvrage et la préface. Elle avait vu dans celle-ci des propos qui "glissent vers l'antisémitisme".

Motifs "pertinents et suffisants"

Saisie d'une plainte du professeur, la justice genevoise avait donné raison à ce dernier et constaté le caractère illicite des articles diffusés par la CICAD et ordonné le retrait d'un article litigieux.

Déboutée par le Tribunal fédéral en juillet 2008, la CICAD avait contesté le bien-fondé de ce verdict. Elle avait déposé une requête à Strasbourg.

Dans un arrêt diffusé mardi, la Cour européenne écarte les griefs de la CICAD et considère qu'elle n'a pas été victime d'une violation de la liberté d'expression. "Les motifs avancés par les juridictions suisses pour justifier l'ingérence dans le droit de la CICAD à la liberté d'expression étaient pertinents et suffisants", selon la Cour européenne.

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