Le Ministère public genevois a classé la procédure ouverte après l'agression sexuelle d'une handicapée par un patient schizophrène, en janvier 2013, à l'hôpital de Belle-Idée. "Nous allons saisir la Chambre pénale de recours", a indiqué mercredi Romain Jordan, l'avocat de la famille de la victime.
M. Jordan regrette qu'aucune enquête n'ait été menée. "On ne s'explique pas la passivité du Ministère public face à de tels actes graves", a-t-il fait savoir. L'avocat aimerait que la justice établisse les faits et détermine si les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) portent une responsabilité dans cette affaire.
La jeune femme, âgée de 18 ans au moment des faits, et incapable de discernement, a été laissée seule avec son agresseur, un patient schizophrène avec des antécédents, qui présentait un risque, a rappelé M. Jordan. La victime avait été placée dans l'unité de psychiatrie générale, faute de pouvoir être accueillie ailleurs.
L'agresseur avait été jugé quelques mois après les faits et avait été considéré comme irresponsable. Parallèlement au volet pénal, la mère de la victime avait déposé plainte auprès de la Commission de surveillance des professions de la santé. L'avancée de cette procédure est toutefois liée aux décisions de la justice genevoise.
La Chambre pénale de recours devrait se prononcer avant l'été, a espéré M. Jordan. "Nous demandons qu'une enquête soit ouverte et que cette affaire soit instruite", a ajouté l'avocat.