Responsable des festivités, la Compagnie 1602 range l'Escalade parmi les plus belles fêtes historiques d'Europe. Cette commémoration est maintenant connue au-delà des frontières cantonales. Dans la foule venue humer l'atmosphère particulière de la vieille ville durant les célébrations se trouvent même à n'en pas douter quelques Savoyards.
Impressionnant défilé
Le traditionnel cortège historique, qui réunit 800 participants et des dizaines de chevaux, est parti dimanche en fin d'après-midi du parc des Bastions. Il a cheminé dans la vieille ville, puis a traversé le Rhône pour faire le tour du quartier de Saint-Gervais, avant de rejoindre le parvis de la cathédrale Saint-Pierre. Le président de la Confédération Ueli Maurer a assisté au défilé.
La fête de l'Escalade a commencé vendredi avec un hommage aux 18 victimes genevoises de la courte bataille qui s'est déroulée dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602 entre les habitants de Genève et les soldats du duc Charles-Emmanuel. Le souverain voulait conquérir la cité pour en faire sa capitale du nord des Alpes.
Garde à l'ouïe fine
Au pied de la ville endormie, les assaillants, observant le plus grand silence, avaient déployé des échelles pour franchir les murailles qui protégeaientGenève. Ils ont été entendus par un garde qui a donné immédiatement l'alerte. Toute la cité s'est alors réveillée et a repoussé comme elle le pouvait les agresseurs.
L'épisode le plus célèbre de la bataille met en scène la Mère Royaume, qui a lancé une marmite sur la tête d'un assaillant du haut de sa fenêtre. Aujourd'hui, les Genevois célèbrent l'Escalade en cassant une marmite en chocolat remplie de friandises et de petits légumes en pâte d'amande.