A Genève, le Français d'origine sri-lankaise qui avait étranglé sa femme puis jeté son corps dans le Rhône en juillet 2012 voit sa peine de 15 ans de réclusion pour assassinat confirmée par la Chambre pénale d'appel et de révision. Son avocate plaidait le meurtre passionnel.
A l'instar du Tribunal criminel, les juges ont relevé mercredi que l'homme de 41 ans avait tué sa femme par "pur égoïsme, sans aucune considération pour la vie d'autrui." Ils ont rappelé qu'une procédure de séparation des époux était en cours et que l'appelant n'avait pas tenu compte du fait que le lien conjugal était fini pour la victime, qui avait un amant.
L'homme a agi de manière particulièrement odieuse en commettant le crime quasiment sous les yeux des deux enfants du couple qui se trouvaient dans une pièce attenante. Avant d'entrer dans la chambre avec une corde, il leur a expliqué qu'il allait endormir leur mère "pour qu'elle aille au diable". Leur dernière image d'elle est celle d'une femme inanimée recroquevillée dans un caddie, sous des valises.
Le Ministère public avait joint un appel pour durcir la peine à 18 ans de réclusion. Pour mémoire, un ami sri-lankais de l'assassin, accusé d'avoir aidé à transporter le corps de la victime jusqu'au Rhône, avait été acquitté en première instance. Aucun appel n'avait été formé à l'encontre de ce verdict.