Genève refuse de cofinancer des parcs relais en France

Les Genevois ont refusé à 51,1% de cofinancer cinq parcs relais en France voisine.

18 mai 2014, 14:47
Genève ne veut pas payer pour la construction de Park&Rail sur territoire français (illustration).

Genève ne contribuera pas au financement de cinq parcs relais (P+R) en France voisine. Par 51,1% des voix, les citoyens ont refusé dimanche un crédit de construction de 3,1 millions de francs. Le MCG avait lancé un référendum. Le taux de participation s'est élevé à 57,1%.

A l'exception de l'extrême droite, le gouvernement et tous les partis soutenaient le cofinancement de 831 places à Veigy, Annemasse, Valleiry et Saint-Julien-en-Genevois, sur des lignes de transports publics. En participant à la moitié de leur coût de construction, le canton se serait offert la possibilité de réduire le trafic pendulaire à moindres frais, sans gaspiller de terrain.

Mais les Genevois n'ont pas voulu faire de "cadeau" à leurs voisins français. En suivant le MCG, soutenu par l'UDC, ils ont aussi dénoncé le versement par Genève de 240 millions d'euros sur dix ans pour financer des infrastructures routières en France dans le cadre du projet d'agglomération franco-valdo-genevois. Le crédit refusé dimanche constituait la première tranche de cette contribution.

Le MCG gagne de justesse son pari. C'était la première fois qu'il lançait un référendum seul. La récolte de signatures a eu lieu à l'automne, en pleine campagne électorale. A la suite des élections cantonales, le vote de dimanche confirme l'inscription du parti anti-frontalier dans le paysage politique genevois.