Pour l'automne 2013 et l'hiver 2014, le Musée d'art moderne et contemporain (Mamco) de Genève propose une rétrospective du sculpteur français Toni Grand. Dès mercredi et jusqu'au 12 janvier, le bâtiment accueille aussi neuf expositions monographiques et un accrochage de ses collections.
Après "L'Eternel détour", le Mamco inaugure un nouveau cycle: "Des histoires sans fin". Une manière de rappeler que le musée, qui fêtera ses 20 ans en 2014, n'est jamais circonscrit à ses murs, mais qu'il est circonscrit à ses hôtes, a expliqué mardi devant les médias son directeur Christian Bernard.
Ce cycle s'ouvre avec une rétrospective du Français Toni Grand (1935-2005) - une oeuvre majeure des années 1970 à 1980 mais négligée, selon M. Bernard. Originaire du Gard, le sculpteur a travaillé avec deux matériaux: le bois, en partant de la forme naturelle d'une branche pour en faire une forme géométrique, et la résine de polyester, pour augmenter une forme ou recouvrir un objet.
Catastrophe au musée
Sculpture toujours avec "40 Räuber", de l'Allemande Katinka Bock, une exposition appelée à évoluer au fil du temps, puisqu'elle joue notamment avec la décomposition de citrons et l'écoulement de la pluie. Du côté de la vidéo, "The Column", de l'Albanais Adrian Paci, parle de sculpture et de mondialisation, de l'extraction du marbre en Chine à sa taille en colonne sur le cargo qui l'emmène en Europe.
Parmi les neuf expositions monographiques figure aussi "Lampi di memoria", de la plasticienne Marion Baruch, une série de pièces à partir de chutes de tissus obtenues de couturiers milanais. Sur le même étage, quatre oeuvres de François Perrodin rendent compte de son exploration minimaliste, depuis les années 1980, du gris. Quant à l'installation "La chute", de Delphine Reist, elle évoque une catastrophe.
Bélorgey aux Avanchets
Au quatrième étage du bâtiment, l'exposition "Le regard du bègue" propose une centaine d'oeuvres tirées de la collection du Mamco. Avec pour fil rouge, l'idée de dédoublement, d'écho entre les oeuvres dans cet espace mais aussi ailleurs dans le musée et par rapport à d'anciennes expositions, relève Christian Bernard.
A noter aussi une exposition du Français Yves Bélorgey, qui peint et dessine depuis vingt ans des façades d'immeubles des années 1950-1970, dans le monde entier. Du 15 novembre au 1er décembre, le Centre communautaire oecuménique des Avanchets présentera les pièces qu'il a réalisées sur place, tant des extérieurs montrés au Mamco en 2012 que des intérieurs plus récents.