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Genève surveille plus de 80 personnes soupçonnées de radicalisation

A Genève, 86 personnes soupçonnées de radicalisation sont surveillées par la police. Ce nombre a doublé en un an, a afait savoir le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet dans une interview accordée aujourd'hui à la Tribune de Genève.

19 mars 2018, 10:22
Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet a expliqué que le suivi peut aller de la surveillance sur Internet à la surveillance physique.

Le suivi peut aller «de la surveillance légère sur Internet à la surveillance physique 24 heures sur 24, mise en place dans de rares cas à Genève», a précisé Pierre Maudet. Le fait que le nombre de personnes suspectes ait doublé en un an s'explique essentiellement par le relèvement du degré de vigilance, notamment en prison.

«Si vous contrôlez davantage, vous avez plus de personnes qui tombent dans les filets», note le magistrat. Les imams et les autres répondants des communautés musulmanes sont aussi plus attentifs à la problématique, ce qui peut aussi contribuer à augmenter le nombre d'individus qui sont soupçonnés de tomber dans la radicalisation.

Selon M. Maudet, la question des départs de djihadistes préoccupe désormais moins les autorités que la gestion des retours de ces gens en Suisse. «Ceux qui reviennent sont, d'une certaine manière, les plus résistants et méritent plus d'attention.» Selon le conseiller d'Etat, il faut prévoir une prise en charge après leur détention.

«A Genève, nous avons déjà géré le retour de deux personnes. L'une d'elles a fait l'objet d'un accompagnement sur mesure qui donne plutôt de bons résultats en matière de resocialisation.»

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