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Grève à Sainte-Croix: les parties ont signé un accord de sortie de conflit

Une demi-douzaine d'employés polonais de la société Alpen Peak étaient en grève pour faire valoir leurs droits à un salaire décent pour leur travail sur un chantier de Sainte-Croix. Ils ont obtenu 62 000 francs de rattrapage salariale et de réparation pour tort moral.

21 sept. 2016, 15:28
Trois des ouvriers polonais d'Alpen Peak qui pourront relever la tête. Ils ont obtenu réparation pour le préjudice.

Le conflit du travail sur un chantier de Sainte-Croix a enfin trouvé son épilogue. Un accord a été signé jeudi dernier entre les parties. Le conseiller d'Etat Philippe Leuba est intervenu pour régler le différend.

Le conflit opposait six ouvriers polonais à Alpen Peak, une société neuchâteloise de la construction. Les travailleurs accusaient leur employeur de les payer entre huit et neuf euros de l'heure, pour une cinquantaine d'heures par semaine. Et ceci depuis plusieurs mois.

Les ouvriers se sont mis en grève le 30 août et ont occupé leur chantier jusqu'au 14 septembre, avec le soutien du syndicat Unia. En raison des graves accusations émises, les cantons de Vaud et de Neuchâtel avaient ouvert des procédures, sous l'angle de la lutte contre le travail au noir et de la fraude aux assurances sociales.

Négociations

Après plusieurs séances de négociation menées par le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba, un accord a été trouvé. Il met fin au conflit ainsi qu'à toutes les procédures engagées par les parties à la négociation, annonce mercredi l'Etat de Vaud.

Les exigences de la CCT sont respectées et les travailleurs rétablis dans leurs droits, poursuit le communiqué de presse. La procédure engagée devant la Commission paritaire neuchâteloise du second-oeuvre, compétente en matière d'infractions à la CCT, a été clôturée.

62 000 francs obtenus

Les ouvriers ont obtenu un montant global de 62 000 francs net pour arriérés de salaire et tort moral, a expliqué à l'ats Laurent Tettamanti, syndicaliste à Unia. L'entreprise devra en outre s'acquitter d'impôts et de charges salariales.

Unia se réjouit du résultat de la négociation et lèvera le séquestre des biens de l'entreprise, dès réception du paiement. D'une manière générale, le syndicat réclame un renforcement des contrôles et des sanctions, ainsi qu'une base légale pour bloquer les travaux des entreprises fautives.

Inacceptable

Les conseillers d'Etat vaudois Philippe Leuba et neuchâtelois Jean-Nat Karakash se réjouissent de l'issue trouvée à cette affaire. Mais ils regrettent que de tels conflits puissent exister. Le non-respect des règles du marché du travail est "inacceptable". Il sera "toujours dénoncé et sanctionné", avertissent-ils.

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