Séquestré par la justice genevoise, un sarcophage phénicien daté de la fin du Ve siècle avant J.C. ne prendra pas la direction du Liban. Le cercueil de pierre a été rendu à son propriétaire, le marchand d'art Ali Aboutaam.
"Nous arrivons à l'épilogue d'une procédure judiciaire qui aura duré cinq ans", a fait savoir lundi Bastien Geiger, l'avocat de la société du marchand d'art, confirmant une information révélée par Le Temps. Le propriétaire du sarcophage peut dorénavant disposer de son bien comme il le souhaite.
"Zèle idéologique"
Le Ministère de la justice du Liban n'a jamais réclamé la restitution de la pièce archéologique, a fait savoir M.Geiger. Ce sont les autorités judiciaires suisses qui ont alerté ce pays de la présence du sarcophage aux Ports Francs de Genève. L'avocat y voit la manifestation d'un certain "zèle idéologique".
La justice genevoise avait déjà levé le séquestre d'un autre sarcophage phénicien propriété d'Ali Aboutaam, après avoir investigué sur l'origine du cercueil. Un troisième sarcophage, romain, également détenu par le marchand d'art, fait encore l'objet d'une procédure. La Turquie réclame sa restitution.