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L'ONG Sea Shepherd vient en aide aux oiseaux du lac Léman

On connaît Sea Shepherd pour ses interventions souvent musclées contre des bateaux de pêche industrielle, en pleine mer. L'ONG arbore d'ailleurs fièrement un drapeau de pirate. Des corsaires qui vont se faire "d'eau douce" pour venir en aide aux oiseaux du Lac Léman.

02 sept. 2016, 12:56
/ Màj. le 02 sept. 2016 à 13:08
Rahim Hubert-Droz, au centre, coordinateur Sea Shepherd pour la Suisse Romande, est entouré de Patrick Jacot et de Mélanie Freymond.

Connue pour sa lutte pour préserver les océans, l'ONG Sea Shepherd étend ses activités au Léman. Elle s'associe au Centre ornithologique de réadaptation de Genthod (GE) pour l'aider à préserver l'avifaune lémanique.

Les deux organisations ont lancé vendredi matin aux Bains des Pâquis à Genève leur campagne "Lac Léman". Les lacs et les rivières sont les veines de nos océans, il faut donc les protéger, a indiqué devant la presse Rahim Humbert-Droz, coordinateur de Sea Shepherd pour la Suisse romande.

Huit bénévoles de Sea Shepherd ont été formés aux soins et à la manipulation des oiseaux. D'ici fin 2016, ils devraient être une quinzaine à pouvoir épauler l'équipe du Centre ornithologique de réadaptation (COR). Une volière dédiée aux oiseaux aquatiques a déjà été rénovée et des biotopes ont été reconstitués avec le soutien financier et humain de Sea Shepherd.

Ces bras supplémentaires sont très appréciés, d'autant plus que plusieurs centres de soins ornithologiques locaux ont fermé faute de subvention ou de bénévoles. Le COR reçoit en moyenne 9000 appels par année signalant des oiseaux en difficulté, relève Patrick Jacot, fondateur et président du COR.

Ses équipes effectuent entre 1500 et 1800 interventions par année pour sauver des oiseaux mal en point. Grâce au soutien de Sea Shepherd, le COR espère pouvoir honorer davantage d'interventions.

 

Un inventaire

Dans un premier temps, Sea Shepherd procédera à une cartographie des sites de nidification dans les ports du Léman, principalement à Genève. Cet inventaire permettra ensuite au COR d'installer des petits radeaux de nidification aux endroits stratégiques pour éviter que les oiseaux, comme les foulques macroules, ne s'installent sur des bateaux amarrés.

Importunés par ces hôtes indésirables, les propriétaires de bateau jettent parfois les nids à l'eau, déplore M. Jacot. Pour éviter ces comportements illégaux, le COR effectue un travail de sensibilisation auprès des propriétaires. Souvent la discussion permet d'éviter qu'un nid ne passe à l'eau. Si ce n'est pas le cas, les récalcitrants risquent une amende.

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