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La justice déboute Unia qui a dénoncé un tout ménage jugé raciste du MCG

Pour le Ministère public genevois, le tout ménage du MCG comparant les frontaliers à une épidémie ne relève pas de la discrimination raciale.

23 oct. 2014, 18:10
Roger Golay est satisfait de cette décision qui "démontre la légèreté et la gratuité des accusations d'Unia."

Le Ministère public genevois a décidé de ne pas entrer en matière sur une dénonciation d'Unia pour discrimination raciale. Le syndicat avait saisi la justice en mai suite à un tout ménage du MCG qui comparait, selon lui, les frontaliers à une épidémie. Unia déplore fortement cette décision. Le MCG lui demande des excuses.

Dans son ordonnance, le procureur reconnaît que le terme "épidémie" constitue une "métaphore historiquement connotée, les nazis y ayant fréquemment recouru en comparant les juifs à des bacilles". Mais par une pirouette argumentative, il donne un blanc-seing au Mouvement Citoyens Genevois (MCG), a indiqué jeudi à l'ats Joël Varone, secrétaire syndical auprès d'UNIA.

Français pas visés

Le procureur prétend que lorsque le MCG cite les frontaliers, il ne vise pas les Français (quand bien même 90% des titulaires d’un permis G sont de nationalité française) et que, lorsqu’il vise les Français, le MCG veut en fait parler des autorités françaises, explique le syndicat dans un communiqué.

Unia ne peut que regretter ce nouveau manque de courage des autorités face aux débordements du MCG. En tant qu’association de défense des travailleurs, il n’a malheureusement pas la qualité juridique pour recourir contre cette ordonnance pénale.

Attaques contre les frontaliers

Toutefois, en tant qu'entité organisant aussi bien les travailleurs résidants que les frontaliers, Unia examine la possibilité de faire recours. Il va inviter ses militants français à déposer, en leur nom, de nouvelles plaintes afin de pouvoir faire condamner le MCG.

Selon le syndicat, le numéro de l'organe du MCG "Citoyen" publié avant les votations du 18 mai contient toute une série d'attaques à l'encontre des travailleurs frontaliers. Ces derniers sont par exemple assimilés à une épidémie. Pour le syndicat, le MCG contrevient ainsi à l'article 261 bis du Code pénal qui interdit toute discrimination liée à la race, à l'ethnie ou à la religion.

MCG pas raciste

Le MCG est satisfait de la décision du Ministère public, a déclaré son président Roger Golay. "La justice a estimé que le MCG n'est ni raciste, ni xénophobe, ce qui démontre la légèreté et la gratuité des accusations d'Unia".

"Nous ne doutions pas de cette issue. Le MCG ne dénonce pas les frontaliers, mais leur afflux", a-t-il ajouté. "On se réserve le droit de porter plainte contre Unia pour calomnie et on attend des excuses de sa part".

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