L'Agence spatiale européenne ESA a prévu de lancer le satellite de recherche "Gaia" ce jeudi depuis la Guyane française. Les milieux scientifiques suisses et notamment l'Université de Genève contribuent pour une part importante à la saisie, au traitement et à l'exploitation des données que "Gaia" récoltera.
La mission du satellite doit durer cinq ans et vise notamment l'observation de la Voie lactée et d'autres corps célestes, rappelle lundi le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation.
Connaissance insuffisante
Notre connaissance de la Voie lactée est insuffisante, précise l'Université de Genève. C’est pour pallier cette carence que l’ESA travaille depuis la fin des années 90 à la mise sur pied d’une mission spatiale de grande envergure.
Trente ans plus tard, le satellite Gaia s’apprête à être lancé en orbite autour du point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Capable de pointer dans deux directions à la fois, la caméra d’un milliard de pixels installée sur Gaia lui permettra d’observer plus d’un milliard d’étoiles, astéroïdes, et autres quasars.
Tournant sur lui-même, le satellite mesurera avec une précision inégalée la position, le mouvement, l’éclat et la couleur de ces objets célestes et fournira des informations astrométriques, photométriques et spectroscopiques sur notre galaxie.
Catalogue céleste
Pendant cinq ans, une équipe internationale d’environ 400 scientifiques récoltera et analysera les données afin de produire, d’ici à 2021, le plus grand catalogue d’objets célestes jamais réalisé avec une telle précision, selon la haute école de Genève.
L’industrie spatiale suisse a décroché des contrats pour près de 20 millions de francs. Il s’agit essentiellement de composants et de systèmes destinés à Gaia.