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Lausanne/Genève: pas si belle la vie dans nos grandes villes?

D'après les statistiques sur la qualité de vie dans les grandes villes suisses, Genève présente de nombreux désagréments. En matière de logement, de cambriolages, de bruit nocturne et de blessés sur la route, il ne fait comparativement pas bon vivre au bout du lac. Et Lausanne ne fait guère mieux dans ces domaines

09 déc. 2016, 11:56
/ Màj. le 09 déc. 2016 à 12:00
Lausanne l'été, ici à la "Jetée de la Compagnie", le paradis?

L'Office fédéral de la statistique (OFS) a analysé 24 aspects de la qualité de vie à Zurich, Genève, Bâle, Berne, Lausanne, Lucerne, Saint-Gall et Lugano. Premier constat, c'est dans la cité de Calvin que les logements sont le plus occupés: en 2015, près de 18% des appartements y abritaient plus d'une personne par pièce. Berne et Lausanne, avec respectivement 12% et 11%, se classent deuxième et troisième.

Quant aux taux de logements vacants, Genève fait meilleure figure, puisqu'elle occupait l'année dernière la 4e place avec 0,5%. Mais Lausanne était la dernière des huit villes étudiées, avec 0,2%. C'est à Saint-Gall (1,9%), Lucerne (0,85%) et Lugano (0,8%) qu'on comptait le plus d'appartements libres.

Les deux grandes villes lémaniques sont en outre celles où sont commis le plus de vols dans les logements: environ 9 pour 1000 habitants à Genève en 2015, et 8 pour 1000 à Lausanne. Troisième, Berne présente un taux d'environ 6 sur 1000.

Pollution sonore et accidents de la route

Les deux municipalités lémaniques s'avèrent en outre parmi les plus bruyantes. En 2012, près de 65% des Genevois étaient dérangés la nuit par des bruits dépassant les 55 décibels, une part bien plus élevée qu'à Bâle (43%) ou Lausanne (troisième avec 40%). Lugano, Lucerne et Saint-Gall sont beaucoup plus silencieuses: moins de 20% de leurs habitants ont pâti du bruit.

En termes de surfaces boisées et d'aires de détente, si Lausanne décroche une bonne deuxième place derrière Lugano, avec environ 47% de la superficie totale de la ville, Genève est avant-dernière (19%), devant Bâle. Ces chiffres datent cependant d'une dizaine d'années.

Enfin, les statistiques relatives aux accidents de la route ne plaident pas non plus en faveur des deux grandes cités romandes: entre 2011 et 2015, c'est à Genève que le nombre de blessés graves était le plus élevé (plus de 8 pour 10'000 habitants), Lausanne figurant au 4e rang avec un taux d'environ 5,5. Entre les deux, on trouve Lugano (7,6 environ) et Zurich (5,7).

De bons points pour l'accueil d'enfants

Les aspects abordés ici ne représentent que quelques-uns des nombreux indicateurs présentés par l'OFS dans son audit urbain 2016. Des points positifs ressortent tout de même, notamment en ce qui concerne l'offre de garde des petits enfants.

En 2016, le nombre de places pour enfants en âge préscolaire permet de classer Genève au troisième rang, avec environ 420 places pour 1000 enfants du même groupe d'âge, et Lausanne au quatrième (400). Bâle et Zurich sont toutefois largement en tête, chacune disposant d'au moins 550 places.

La densité des arrêts de transports publics est aussi particulièrement forte à Genève, première parmi les huit villes analysées en 2015, avec presque 10 arrêts au kilomètre carré. Dans ce domaine, Lausanne est quatrième, avec un taux de 4,7 environ. Elle est précédée par Bâle et Zurich.

Enfin, les statistiques de l'OFS montrent qu'entre 2011 et 2014, le taux de mortalité des personnes de moins de 65 ans - suite à une maladie cardiovasculaire ou de l'appareil respiratoire - était le plus bas à Genève (22 pour 100'000 habitants). Lausanne présentait pour sa part le troisième taux le plus élevé (29), derrière Lugano et Bâle (environ 33).

 

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