Le projet de délibération du Conseil municipal de la Ville de Genève intitulé "Mettons fin à l'irresponsabilité de l'Usine" a été requalifié en résolution par le Conseil d'Etat genevois. Voté en octobre dernier, le texte devient du coup une déclaration d'intention non contraignante.
L'acte qui a été accepté par une majorité des élus municipaux ne ressort pas "de la fonction délibérative du Conseil municipal", a souligné mercredi le département présidentiel dans un communiqué, ajoutant qu'il ne pouvait pas, pour cette raison, être "constitutif d'une délibération" au sens de la loi.
Le projet de délibération sur l'Usine prévoyait que la suspension de l'ensemble des subventions 2016 du centre culturel jusqu'à ce que ce dernier se mette en conformité avec la loi, notamment en demandant au canton cinq autorisations distinctes pour l'exploitation de ses cinq buvettes.
Le projet demandait aussi que les frais engagés par la Ville de Genève pour réparer les dégâts qui avaient été causés lors d'une manifestation de soutien à l'Usine soient retranchés des subventions attribuées au centre culturel. La municipalité verse chaque année près de 1 million de francs à l'Usine.
8000 signatures
Mercredi après-midi, les représentants de l'Usine ont par ailleurs déposé auprès du Conseil d'Etat une pétition munie de plus de 8000 signatures. Cette pétition demande que l'Usine soit au bénéfice d'une seule autorisation de buvette et pas que l'administration exige d'elle cinq autorisations administratives.
Clément Demaurex, permanent de l'Usine, s'est déclaré ravi du soutien récolté par la pétition. Le milieu culturel s'est fortement mobilisé, a-t-il fait savoir. "Nous voulons maintenir la structure autogérée et non hiérarchisée de l'Usine et son caractère unitaire". L'Usine espère pouvoir maintenant dialoguer avec les autorités.