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Les syndicats genevois comptent renforcer la protection des travailleurs du canton

A l'aune du résultat des votations de ce dimanche, le plan d'urgence pour renforcer la protection des travailleurs du canton élaboré par les syndicats genevois, est plus que jamais d'actualité.

10 févr. 2014, 15:37
Sur le plan suisse, la lutte passera par le lancement d'initiatives et de référendums, assure la CGAS.

La communauté genevoise d'action syndicale (CGAS) a présenté lundi son plan d'urgence pour renforcer la protection des travailleurs du canton. Ce dispositif élaboré avant les résultats de la votation de dimanche sur l'immigration reste plus que jamais d'actualité, affirme la CGAS.

"Nous allons lutter pour un cadre de protection plus ferme, particulièrement à Genève où le gouvernement s'était prononcé en faveur du renforcement des mesures d'accompagnement pendant la campagne", a relevé Alessandro Pelizzari président de la CGAS. Le plan devrait être discuté jeudi avec le canton dans le cadre du Conseil de surveillance du marché de l'emploi (CSME).

"Le Conseil d'Etat est monté au créneau dimanche pour défendre la situation de Genève dans la répartition des futurs contingents, mais il n'a pas abordé la protection des salariés", a déploré Manuela Cattani, vice-présidente de la CGAS. Ce silence inquiète les syndicats qui comptent défendre " becs et ongles" les travailleurs suisses et étrangers.

Extension des conventions collectives de travail

Les mesures proposées visent d'abord à renforcer le contrôle du marché du travail, en particulier dans les secteurs où le risque de sous-enchère salarial est important. La CGAS appelle aussi à durcir les sanctions contre les entreprises prises en faute. Des amendes de 5000 francs ne sont de loin pas dissuasives, selon Mme Cattani.

En plus des contrôles et des sanctions, la CGAS insiste sur l'extension des conventions collectives de travail et des contrats types de travail. Ces mesures vont de pair avec un renforcement des droits syndicaux, car les syndicats sont le premier maillon de lutte contre la sous-enchère, selon la CGAS.

Ce plan peut être facilement appliqué au niveau cantonal en s'appuyant et en modifiant l'appareil législatif existant, assure la CGAS. Sur le plan suisse, la lutte passera par le lancement d'initiatives et de référendums. La prochaine échéance sera le 18 mai avec la votation sur l'initiative des syndicats sur le salaire minimum à 4000 francs.

Crainte d'une précarisation accrue

Revenant sur les résultats des votations, Alessandro Pelizzari livre une double lecture. Il s'agit d'une part d'un vote xénophobe et d'autre part d'un vote de protection exprimé par des salariés précarisés qui subissent objectivement ou subjectivement une dégradation de leurs conditions de travail, selon le syndicaliste.

Il craint une précarisation accrue pour les secteurs à bas revenus et les salariés issus des pays hors de l'Union européenne.

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