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Mobilité: pour une «politique des transports cohérente» à Genève

À pied, en voiture, à vélo ou à moto, ils ont été nombreux à manifester ce samedi après-midi à Genève contre la suppression de 4000 places de stationnement dans la ville.

05 sept. 2020, 19:19
/ Màj. le 05 sept. 2020 à 20:22
Les manifestants ont dénoncé la suppression de 4000 places de stationnement pour les voitures, dit non aux autoroutes à vélo et à la création artificielle de bouchons.

Une manifestation contre la suppression de 4000 places de stationnement, objet mis en votation le 27 septembre prochain à Genève, s’est tenue samedi après-midi. Les organisateurs ont aussi dénoncé «les bandes cyclables installées sans concertation».

Partis de Rive à 16 h 30, motards, cyclistes, automobilistes et piétons ont parcouru le trajet à coups de klaxon et sont arrivés à la Plaine de Plainpalais. Un corbillard ouvrait la route, avec une pancarte «Dal Bouchon assassine notre constitution». Serge Dal Busco, conseiller d’Etat PDC chargé du département des infrastructures, a été particulièrement ciblé par les manifestants.

En début de manifestation, Luc Barthassat, ancien conseiller d’Etat PDC et co-organisateur de la manifestation, s’est réjoui du nombre de cyclistes présents. «Nous sommes tous multimodaux: automobiliste, cycliste, piéton ou motard. Nous ne sommes pas contre les vélos, nous nous battons pour des infrastructures sécurisées».

Nous ne sommes pas contre les vélos, nous nous battons pour des infrastructures sécurisées.
Luc Barthassat, ancien conseiller d’Etat PDC et co-organisateur de la manifestation

Avant de poursuivre, en faisant référence aux bandes cyclables installées en mai dernier à Genève: «Les décisions prises sans concertation ont réanimé une guerre des transports.»

«Forme choquante»

Philippe Morel, aussi organisateur de la manifestation, a lui aussi dénoncé l’installation des bandes cyclables. «La forme est choquante, nous demandons un débat démocratique», a-t-il répondu à Keystone-ATS.

Il explique: «Il y a une nécessité de faire évoluer la circulation en ville mais pas avec des mesures coups de poing, sans concertation. Cela doit se faire avec un débat démocratique et non en passant en force. Il n’y a pas besoin de mesures agressives comme la suppression de 4000 places de stationnement.»

Il n’y a pas besoin de mesures agressives comme la suppression de 4000 places de stationnement.
Philippe Morel, organisateur de la manifestation

Parmi les manifestants, Catherine, venue à vélo, s’inquiète des bouchons: «Les transports publics n’avancent pas. Traverser Genève en TPG prend des heures. Comment faire si l’on travaille à l’autre bout du canton?» demande-t-elle.

À l’arrivée du cortège, Xavier, 28 ans, gare sa moto: « J’habite en campagne. Il y a trop de monde dans le bus, et quand je finis le travail tard, je ne peux pas rentrer chez moi. Je prends donc la moto. On a quand même le droit de choisir son moyen de transport», souligne-t-il.

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