Genève est "moins dynamique" que les autres places fortes du négoce international, estime le vice-président de l'association suisse du secteur Nicolas Tamari. Selon lui, "délocaliser des fonctions qui ne font pas partie des compétences de base est le seul moyen de préserver notre compétitivité".
Parmi les autres centres importants du négoce, "Singapour est spécialement dynamique et bénéficie de la croissance de la Chine", déclare le patron du groupe de négoce de café Sucafina, établi à Genève, dans un entretien publié vendredi par le quotidien L'Agefi. Notamment pour les sièges asiatiques.
Les Pays-Bas et la Malaisie entrent en concurrence
Dubaï s'appuie sur la croissance de l'Inde mais est moins bon sur la finance du commerce. Et les Pays-Bas et la Malaisie "sont de nouveaux concurrents sérieux pour Genève", ajoute le vice-président de l'Association suisse du négoce et de l'expédition (STSA).
Il voit "pas mal de nuages" sur les conditions-cadre à Genève et en Suisse en raison d'une instabilité croissante et du manque de visibilité pour les prochaines années. Et comme le secteur doit "faire face à beaucoup de volatilité et des risques", un pays stable est important.
Son entreprise a délocalisé au Liban et au Vietnam certaines fonctions de comptabilité analytique, d'informatique et de logistique. M. Tamari considère l'apport lié à l'immigration comme important pour la Suisse. "Nous devons avoir la flexibilité d'engager" des travailleurs étrangers.
Par ailleurs, il estime positive pour la Suisse la réforme de l'imposition des entreprises. Il s'attend toutefois à ce que Sucafina passe d'un taux de 11% à 13%.