Pour la seconde année de suite, les infractions pour violences domestiques ont augmenté à Genève en 2014. Les infractions pénales annoncées sont en hausse de 8,9%, tandis que le nombre d'auteurs et de victimes pris en charge par la police de plus de 12%.
La proportion d'habitants du canton victimes ou auteurs de violences est passée de 1,2 à 1,5% l'an dernier, ont indiqué lundi les départements de la sécurité et de l'économie (DSE) et présidentiel (PRE). Elle s'élevait à 1% en 2012. Ce taux ne tient compte que des données des quinze institutions membres de l'observatoire genevois des violences domestiques.
Les statistiques 2014 démontrent que la stratégie de sensibilisation et de prévention mise en place à Genève en matière de violences domestiques porte ses fruits, estiment le DSE et le PRE. Elle favorise un dévoilement des situations, en particulier à un stade précoce. Le nombre de mesures d'éloignement prononcées par la police est stable, et le taux de récidive très faible.
Surtout psychologique
Dans le détail, les institutions membres de l'observatoire ont été en contact avec 7054 personnes, contre 5879 en 2013, avant tout des femmes (64%). Deux tiers des victimes ont entre 18 et 64 ans, 32% sont mineures et 2% ont plus de 64 ans.
La violence domestique est principalement subie ou exercée dans un contexte conjugal, au sein du couple (40%) ou après la séparation (16%). Dans 86% des prises en charge, elle est d'ordre psychologique, tandis que la violence physique est évoquée dans 65% des cas.
Ces données ont été recueillies par les quinze institutions membres de l'observatoire des violences domestiques, dont font partie la police, le Pouvoir judiciaire et des associations. Les personnes qui recourent uniquement aux services de leur médecin ou sont aidées par des proches ne sont pas répertoriées.