Le canton de Genève veut inciter les gens qui d'habitude utilisent leur voiture à prendre les trams et les bus en cas de pic de pollution de l'air. Il a annoncé lundi une réduction du tarif des transports publics urbains et régionaux lors de ces épisodes de pollution.
Cette mesure s'ajoute à la diminution de vitesse à 80 km/h sur l'autoroute de contournement instituée cet hiver, précise le département de l'environnement, des transports et de l'agriculture (DETA). Son coût estimé est de 33'000 francs par jour, qui sera entièrement pris en charge par le canton.
L'Etat de Genève a conclu un accord avec la communauté tarifaire genevoise Unireso. La réduction tarifaire sera effective le lendemain de l'annonce du pic de pollution et pendant toute la durée de l'épisode. Elle vise les personnes qui n'empruntent pas régulièrement les transports publics pour se déplacer.
Les voyageurs seront informés du tarif réduit par les TPG (Transports publics genevois). Les usagers devront sélectionner la touche "Tarif réduit" sur l'automate lors de l'émission du billet, note le DETA. La mesure ne conduit à aucune compensation pour les bénéficiaires d'abonnements en cours de validité.
Le DETA rappelle que durant la belle saison, la pollution de l'air, combinée au rayonnement solaire, peut entraîner la formation d'ozone. Ce gaz très agressif peut déclencher des maux de tête, des crises d'asthme et une diminution des fonctions respiratoires, notamment chez les très jeunes enfants et les personnes âgées.