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Un accélérateur de 100 km de circonférence sous la Suisse et la France

Des chercheurs du monde entier se réuniront la semaine prochaine à l'Université de Genève pour plancher sur le successeur du grand collisionneur de hadrons, le "Futur collisionneur circulaire".

06 févr. 2014, 12:14
The Globe of Science and Innovation is seen at the entrance of the European Center for Nuclear Research, CERN, in Meyrin near Geneva, Switzerland, in Geneva, Switzerland, Monday, April 2, 2012. Ten years ago The "Palais de l'Equilibre" at Neuchatel Arteplage, currently named "The Globe", was the most visited pavilion at Switzerland's national exhibition Expo.02. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Alors même que le grand collisionneur de hadrons (LHC) n'en est qu'au début de son activité, le CERN planche déjà sur son successeur. Baptisé FCC (Futur collisionneur circulaire), celui-ci serait constitué d'un anneau d'une centaine de kilomètres de circonférence sous la Suisse et la France.

L'étude exploratoire sera lancée la semaine prochaine. Une centaine de chercheurs venus du monde entier se réuniront de mercredi à samedi à l'Université de Genève afin de lancer ce programme prévu sur cinq ans, comme l'ont révélé jeudi le "Tages-Anzeiger" et le "Bund".

Dans un communiqué, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) souligne que le LHC a été imaginé dans les années 1980 pour ne démarrer que 25 ans plus tard. Il est donc temps de songer à son successeur: d'une taille de 80 à 100 kilomètres de circonférence, le FCC pourrait atteindre une énergie sans précédent de 100 TeV (téraélectronvolt), contre 14 TeV pour le LHC.

Cette étude rejoint celle engagée depuis plusieurs années d'un collisionneur linéaire compact (CLIC), un accélérateur rectiligne de 80 kilomètres qui pourrait aussi passer sous la Suisse et la France. Les Etats-Unis ou le Japon sont toutefois également des candidats potentiels.

L'objectif des deux études est d'examiner la faisabilité des différentes machines et d'en évaluer les coûts d'ici 2018/2019, date à laquelle la stratégie européenne en la matière sera mise à jour, écrit le CERN.

Recherche planétaire

La recherche en physique des particules devient en effet de plus en plus planétaire. Des informations sont régulièrement échangées entre les Amériques, l'Asie et l'Europe au sein d'un organe mondial, l'ICFA - le Comité international sur les futurs accélérateurs. Un projet tel que le FCC ne peut pas être réalisé par un seul continent, a indiqué à l'ats le porte-parole du CERN Arnaud Marsollier.

En attendant, il est prévu de faire fonctionner le LHC pendant encore vingt ans. Actuellement à l'arrêt, il doit redémarrer en 2015. Par la suite, il devrait subir une "mise à niveau" avec de nouveaux instruments permettant d'en augmenter la luminosité. Ce programme, baptisé HL-LHC (High Luminosity LHC) doit permettre d'augmenter le nombre de collisions d'un facteur dix d'ici 2024.

"Nous savons encore peu de choses sur le boson de Higgs, nous sommes en quête de la matière noire et de la supersymétrie... Seuls les prochains résultats du LHC seront en mesure de nous indiquer les pistes des recherches à suivre dans l'avenir, et le type d'accélérateur le plus adapté", commente Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l'informatique au CERN.

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