C’est les pieds enchaînés et les mains menottées que M. J. a comparu devant la Justice de paix, le 13 mars, en vue d’une détention administrative. «J’ai quitté mon pays pour me protéger, pourquoi me traitez-vous comme un criminel?», a réagi le requérant, selon des membres du collectif R présents à l’audience. L’homme, un «cas Dublin», avait refusé un vol pour l’Italie. Un deuxième requérant, accompagné par des agents de police dans la salle de la Justice de paix, avait également les pieds entravés. Le Collectif R dénonce un «traitement inhumain, dégradant» et contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Hier, une vingtaine de personnes ont protesté devant le Palais de Rumine où siège le Grand Conseil.
Pour l’avocat Christophe Tafelmacher, membre des juristes progressistes vaudois, ce procédé est inacceptable: «Il n’y a aucune présomption que ces personnes sont dangereuses», a-t-il déclaré. Le député d’Ensemble à...