Malgré un accident qui lui vaut aujourd’hui sa paraplégie, Silke Pan n’a jamais baissé les bras. Au milieu de la multitude de ballons multicolores qui décorent le Littoral Centre d’Allaman, l’ancienne acrobate, contorsionniste et voltigeuse raconte ses rêves brisés, mais aussi comment elle a repris le contrôle de sa vie.
C’est sa passion, qui était à l’époque également sa profession, qui l’amène à rencontrer son conjoint d’hier et d’aujourd’hui. «Didier est aussi acrobate. A l’époque, il était déjà plus cassé que moi. On sait que la pratique de la voltige n’est qu’éphémère et Didier avait déjà réfléchi à une possible reconversion. Les ballons, c’était notre projet de retraite, mais c’est arrivé plus vite que prévu», explique-t-elle. Car en en 2007, dans un parc d’attraction en Italie, où les deux amoureux avaient monté un numéro de trapèze, Silke Pan tombe lors d'un entrainement et se retrouve paraplégique.
Après la chute, tout est devenu compliqué pour les deux nomades. Il a fallu réapprendre à vivre autrement et s’adapter au fauteuil roulant de Silke. «C’était dur de tout recommencer: nous nous demandions si nous voulions nous poser ou continuer à créer des spectacles. Nous avions monté un numéro avec des ballons pour les enfants qui marchait bien, mais je ne me sentais plus comme avant. C’est pourquoi j’ai préféré me reconvertir dans quelque chose de radicalement différent. Je ne voulais rien avoir à comparer», se remémore-t-elle.
Aujourd'hui, le couple réalise des fresques colorées avec des ballons.
Davantage à lire sur celle qui est aussi championne de handibike dans "La Côte" de mercredi 16 octobre 2013.