Il y avait foule mercredi après-midi autour de l’église de Lavigny. La famille, entourée de nombreux proches, venus du village et de l’ancien district d’Aubonne, y rendaient un ultime hommage à William Grin, décédé vendredi dernier dans sa 97e année.
C’est en 1920 que les Grin arrivent à Lavigny où ils louent la forge. Le petit William y naît le 22 mars 1922 et se voit appelé à reprendre l’affaire familiale en 1944 à la mort de son père. Issu de la maréchalerie, le jeune homme qui avait fait son apprentissage outre-Sarine, mise rapidement sur les réparations mécaniques des premières machines agricoles.
Fin nez, il sent venir la mécanisation de l’agriculture et se résout à quitter les locaux peu pratiques au centre du village. En 1956, il investit dans un atelier flambant neuf «tout à l’extérieur de Lavigny, à l’époque», racontait-il ces dernières années, alors que l’urbanisation est désormais venue...