Pierre Badoux avait de la ténacité. Et de la volonté. Son truc à lui, ça a très vite été l’équitation. Une passion qui l’a embarqué tout entier lors d’un séjour à Malapalud, à plus de soixante kilomètres de son domicile genevois. «C’est là-bas qu’il a attrapé le virus des chevaux», raconte sa femme Corinne. A tel point que l’adolescent n’hésitait pas à enfourcher son vélomoteur, chaque week-end, pour rejoindre la campagne vaudoise: «Il se mettait des journaux sur la poitrine pour ne pas sentir le froid.»
L’électricien devenu cavalier
Né le 14 juillet 1947 dans une famille de constructeurs de bateaux, le jeune homme doit toutefois patienter avant de s’adonner complètement à son dada. «Ses parents voulaient qu’il ait un métier sérieux», relève Corinne. Au sortir de l’école, il embrasse donc un apprentissage d’électricien. Son CFC en poche, il multiplie les jobs pour mettre de l’argent de côté. Vers l’âge...