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Berolle : «Cet élan de solidarité nous a fait chaud au cœur»

Aline et Andrew Antenen, gérants de l’auberge communale, ont mis à disposition des villageois les denrées périssables qui leur restaient à la suite de la fermeture de l’établissement. Le succès a été fulgurant.

22 mars 2020, 16:13
Vendredi matin, les Berolans ont pu se servir librement des produits non cuisinés de l'auberge.

L’auberge communale de Berolle, contrainte de fermer comme tant d’autres, n’est plus en mesure de régaler ses clients de ses petits plats gourmands au bon goût du terroir. Ce qui n’a pas empêché ses gérants - Aline et Andrew Antenen - de leur faire profiter de produits frais, locaux et de saison. Le temps d’une vente, vendredi matin, qui s’est avérée flash! 

Le couple, après avoir conservé ou congelé tout ce qui pouvait l’être, ne savait que faire des kilos de fruits et légumes et autres œufs frais. «On aurait éventuellement pu faire des soupes avec les légumes, mais on s’est dit autant que ces denrées rendent service aux gens du village», explique Aline Antenen. Un petit coin self-service a aussitôt été aménagé devant l’auberge et un message publié sur Facebook. Une caissette incitait les clients à donner selon «leur bon cœur». En moins de deux heures, tout était parti. 

Et en termes de monnaie sonnante et trébuchante et de générosité de cœur, le résultat a été bien au-delà de l’espérance du couple. «Vendredi matin, on n’avait pas trop le moral, confie Aline Antenen. L’immense élan de solidarité et les marques de soutien des villageois nous ont fait chaud au cœur. Ils nous demandaient comment on allait, nous disaient qu’ils ne voulaient pas perdre la seule auberge de la commune. Il y en a même qui se sont arrêtés et ont mis de l’argent sans rien prendre.»

Solidarité entre producteurs et restaurateurs

Bénéficiaires de ce formidable élan d’entraide ce vendredi, Aline et Andrew Antenen en avaient eux-mêmes fait preuve pas plus tard que le mercredi. Le couple se fournit en grande partie au Marché paysan de Roseline Baud, à Apples. La maraîchère, contrainte de réorganiser son magasin de ferme pour répondre aux prescriptions sanitaires, a fait appel à des aides extérieures. Aline et Andrew Antenen s’y sont prêtés de bonne grâce. Et la solidarité de devenir une boucle sans fin, réjouissante en ces temps difficiles: Roseline Baud a effacé la dernière facture des restaurateurs. Ces derniers n’ont pas encore décidé s’ils allaient se lancer dans la vente à l’emporter, très pris pour l’heure par des démarches administratives pour leurs employés comme pour eux-mêmes.  
 

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