Samedi, vers 9h20, un habitant a avisé le Centre d’Engagement et de Transmission (CET) de la Police cantonale par le biais du 117, avoir entendu deux déflagrations et un important bruit en provenance d’un appartement situé au 3e étage d’un immeuble du chemin du Risoux à Morges.
Le locataire, un Suisse âgé de 42 ans, connu des services de police pour consommation de produits stupéfiants, a lancé du matériel depuis son balcon – plusieurs pièces d’ameublement indique la Police cantonale – et a sauté de ce dernier.
Légèrement blessé, il a pris son véhicule avant l’arrivée de la police et a roulé en ville de Morges en commettant de nombreuses infractions à la Loi sur la circulation routière, notamment un contresens. «L’enquête déterminera l’ensemble des infractions, une fois le prévenu auditionné et après le recueil des nombreux témoignages, à la fois au chemin du Risoux et en Ville», indique Stéphane Birrer, répondant presse de la Police cantonale vaudoise.
L’important dispositif policier – commun entre la Gendarmerie et la Police Région Morges (PRM) – a permis à cette dernière d’intercepter le véhicule dans le secteur de la rue Louis de Savoie et d’interpeller son conducteur. «Par chance, il n’y a eu aucun blessé», se réjouit le répondant presse. L’individu a été acheminé à l’hôpital où il a été entendu par le Procureur de service. Le magistrat présentera une demande de mise en détention provisoire au Tribunal des mesures de contraintes.
Les premières investigations ont permis de confirmer que deux coups de feu avaient été tirés. «Manifestement, il ne visait personne et on peut se réjouir que l’arme n’ait pas quitté son domicile», précise le répondant de presse. Une arme longue, un fusil ou une carabine, a été retrouvée dans l’appartement, il ne s’agit pas d’une arme d’ordonnance.
L’enquête dirigée par le Procureur de service et confiée aux inspecteurs de la Région judiciaire ouest et de l’Identité judiciaire de la Police de sûreté devra établir le déroulement exact des faits, la provenance de l’arme et les motivations de l’auteur. «L’enquête et les analyses toxicologiques détermineront s’il était sous l’influence de produits stupéfiants au moment des faits. C’est une des hypothèses envisagées pour expliquer son acte», explique Stéphane Birrer, qui dit ne pas connaître l’ensemble de son dossier de police «pour autant qu’il en ait un.» On ne sait donc pas si, outre ses problèmes de consommation de stupéfiants, il était connu pour d’autres infractions.
Le prévenu risque notamment d’être accusé de mise en danger d’autrui, usage illégal d’une arme, sans compter les nombreuses infractions à la loi sur la circulation routière.
Cet événement a nécessité l’engagement d’une dizaine de patrouilles de la Gendarmerie (des régions Ouest et Centre) et de deux patrouilles de la Police Région Morges, à savoir une trentaine d’hommes.
«Ce type d’événement est heureusement rare dans le Canton», conclut Stéphane Birrer. Retrouvez dans l'édition de lundi les témoignages de voisins et la réaction du syndic de Morges.