«Depuis que j’ai l’âge de 15 ans, je ruclone», lâche d’entrée Willy Spycher, bientôt 73 ans. Pour ceux dont le langage vaudois n’est pas une habitude, entendez par là que cet habitant d’Apples chine depuis longtemps. Ce que cet attachant personnage cherche dans les brocantes, magasins de seconde main et parfois à la déchetterie, ce sont des articles qui montrent des signes d’usures. «Ainsi, pour moi ils ont une histoire, c’est beau». Du coup, il collectionne «plein de combines. Mon dernier dada, ce sont les orgues de barbarie», continue-t-il.
La maison de Willy Spycher regorge d’objets. Ici un train qui slalome entre des maisonnettes en plâtre avant de traverser un mur, là des dizaines de voitures de Tintin installées près des figurines de Corto Maltese, là-bas des instruments de musique ramenés de ses voyages ou des articles qu’il a modifié lui-même. Par exemple, dans sa cour intérieure, il a accroché...