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De l’art jusqu’au bout des couteaux

Henri Bourgeois, syndic de Saint-Livres, et son fils Romain perpétuent la tradition des boucheries de campagne.

24 nov. 2015, 23:42
/ Màj. le 25 nov. 2015 à 00:01
Saint-Livres, mardi 20.01.2015, reportage chez Henri et Romain Bourgeois, boucherie de campagne, photos Cédric Sandoz

Cédric Sandoz (textes et photos)

cedric.sandoz@lacote.ch

Le geste est précis, rapide, presque sans effort. Les outils pénètrent dans la chair de l’animal dans un léger crépitement. Bruit humide.

Dans la fraîcheur d’un matin, Henri Bourgeois, la cinquantaine grisonnante, et son fils Romain s’affairent dans leur local Saint-Levris. A l’heure où les habitants des villages quittent leur foyer pour se rendre sur leur lieu de travail dans les centres urbains, les deux bouchers débitent des morceaux de bœuf.

La radio rythme les coups de lames. Les deux néons font briller les morceaux de ragoût, pareils à des pierres précieuses. Henri taille dans la bête. Son couteau, c’est son burin. Romain, lui, s’échine sur la cuisse de la vache. Il désosse, s’empare de la scie circulaire électrique et entaille le jarret. «J’aime mieux désosser que parer, c’est plus physique.» Les perles de sueur sur son front trahissent les efforts fournis. Une odeur...

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