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Deux bergers et 650 moutons

29 janv. 2013, 00:01
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L'imposant troupeau de 650 jeunes moutons en transhumance, dans la région de Montricher-L'Isle, n'a laissé personne indifférent. Propriété des frères Benzoni, dont la bergerie se trouve dans le Vallon de l'Aubonne, le troupeau a commencé sa longue marche vers le 15 novembre et la terminera vers le 15 mars. Une date bien triste pour ces sympathiques moutons destinés à voir leur existence se terminer à l'abattoir!

Deux bergers, leurs chiens et deux ânes complètent le tableau. Les ânes transportent les bâches et couvertures qui permettront aux bergers de dormir en plein air, quelles que soient les conditions météo. Une fourgonnette suit également le troupeau. Elle transporte la nourriture des hommes et les rustiques instruments de cuisine. Elle peut également servir d'abri pour la nuit mais n'est même pas appréciée pour cela, les bergers privilégiant la nuit au grand air, près de leurs brebis.

 

Un métier de passion et d'abnégation

 

A observer le troupeau, on est toujours émerveillé de voir le travail des chiens qui obéissent sans coup férir aux sollicitations de leur maître. Et en écoutant Giacomo, un des bergers, on comprend vite que le métier de moutonnier est une activité hors du commun qui nécessite d'être habité d'une grande passion et de faire preuve de beaucoup d'abnégation. "Les moutons doivent comprendre que le berger est le gentil et que le chien est le méchant. Ils suivent en général un meneur qui est un bélier castré. Si je l'appelle, le troupeau vient me rejoindre. Malgré le rôle du chien, il y a parfois des brebis qui fraternisent avec le chien et j'ai vu l'une d'elles qui n'était pas remise à l'ordre par le chien lorsqu'elle s'égarait du troupeau pour brouter sur une parcelle interdite", relève le berger.

 

Prendre soin des bêtes

 

" Dans notre travail, nous avons bien sûr à observer attentivement le troupeau afin, par exemple, de détecter un animal malade ou boiteux et lui apporter des soins aux sabots, poursuit le berger. Dans d'autres cas, l'animal est rapatrié en bergerie. Nous devons aussi négocier avec les agriculteurs. Certains nous sollicitent pour nettoyer leurs parcelles, alors que d'autres nous chassent sans ménagement. En fin de journée, nous devons avoir choisi un endroit pour abriter le troupeau, en général en forêt. Dans le canton de Fribourg, où je suis normalement, il arrive que des gens m'invitent à leur table et me proposent une douche. Cependant, pendant les périodes de très basses températures, j'ai remarqué qu'il vaut mieux ne pas se doucher pour mieux supporter le froid." .

Les moutonniers sont certainement les derniers représentants d'un métier qui n'a presque pas changé depuis des siècles. AG

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