Associer musique et littérature au théâtre, Erik Truffaz se souvient en avoir fait une fois l’expérience. C’était en 2004, à Vevey. Sa trompette se mêlait au piano du Fribourgeois Malcolm Braff et sublimait les textes du poète français Joël Bastard. Les mots, les notes, tout était improvisé sur le moment.
Dans «L’Homme A», lecture musicale sur les planches de Beausobre le 16 décembre, plus question d’improvisation. Le musicien franco-suisse a pensé chaque mélodie avec son complice de toujours, le bassiste Marcello Giuliani (à droite sur la photo), pour habiller les textes lus sur scène par la comédienne Sandrine Bonnaire. Ceux de l’écrivaine Marguerite Duras, tirés de deux de ses ouvrages: «L’Homme Atlantique» et «L’Homme assis dans le couloir» (voir encadré).
Travail d’équilibriste
Trompettiste reconnu par son approche contemporaine du jazz, qui lui insuffle des sonorités métissées et électroniques, Erik Truffaz rapproche la composition d’une lecture musicale à celle d’une musique...