«Il faut pouvoir retrouver le goût du fruit dans l’eau-de-vie, souligne Alex Paccot. Il est donc important d’avoir de bons fruits.» Malheureusement, 2013 n'est pas un bon cru. «C'est une année sans saveurs, à vite oublier. Les fruits sont mauvais, leur levure naturelle n’est pas bonne. Les coings, par exemple, c’est une catastrophe, ils ont tourné sur l’arbre», constate-t-il.
Les vignerons, maraîchers et agriculteurs ne sont pas les seuls victimes du printemps pluvieux et de la grêle du mois de juin. «Environ 30% de ma clientèle provient de la région entre Gland et Genève, cette année, beaucoup ne sont pas venus distiller, je fais partie des dommages collatéraux», sourit Alex Paccot, un œil sur l’orge qui est en train de se transformer en whisky - il ne distille pas uniquement des fruits des vergers de la région. S’il ne lui est pas encore possible de chiffrer la perte en litres, il sait qu’il sera loin des 23 à 24'000 litres d’une bonne année.
Toutefois, le Fedzolan semble préférer voir le positif en soulignant que "les pruneaux étaient pas mal du tout". Il lâche un "bien" pour les cerises et poires william. Une fois lancé sur la distillation, difficile d'arrêter ce passionné qui est au milieu de sa période la plus chargée de l'année.
Plus à lire dans "La Côte" de mardi 22 octobre 2013.