Depuis vendredi, l’Abbaye de la Saint-Jaques d’Etoy a transformé le village en place de fête. Pour célébrer son troisième siècle d’existence, les Saint-Jaquins n’ont pas lésiné sur les moyens. Soirées animées, stands de restauration et invités particuliers, tout a été conçu pour que tradition et public se rencontrent pendant quatre jours. Si ces festivités permettent à chacun de découvrir les activités de l’abbaye, elles ouvrent aussi une fenêtre sur 300 ans d’histoire et d’évolution. Composée de 161 membres, la Saint-Jaques fait partie des premières abbayes sur La Côte à avoir accepté les femmes.
Hasard ou destin bien tourné de manière à accentuer la présence des femmes dans l’abbaye, le roi des Saint-Jaquins, élu dimanche matin... est une reine! En effet, c’est Gaelle Magnollay, membre de l’Abbaye d’Etoy depuis cette année, qui a su se démarquer lors des tirs. Elle a atteint sa cible samedi, à sa grande surprise: «Le tir d’avant était mauvais, et pour celui-ci je croyais que le tir était parti dans le vide, raconte la jeune femme de 27 ans. On m’a finalement dit que je venais d’atteindre la cible parfaite.» Sur son carrosse pendant le cortège, elle souffle qu’être couronnée, face à tous ces hommes, représente «un brin de fierté quand même!»
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