Le chemin le plus direct commence à la croisée de la Mure, sur la route de l’Isle, entre Ballens et Montricher, en contrebas de Mollens. Le Marais des Monod n’est pas annoncé à grand renfort de signalisation. Si les autochtones viennent volontiers s’y promener à pied, à cheval et à vélo, le lieu n’est pas destiné à attirer un tourisme de masse. Ici, tout est rare, précieux et fragile.
Dès le début de la promenade, le spectacle fascine. L’enchevêtrement d’arbres aux racines noueuses et nouées entre elles, qui affleurent de l’eau tourbeuse, ressemble à une mangrove. La végétation touffue dans laquelle se mêlent arbres morts et jeunes rejets vivaces, troncs mousseux ou secs et dénudés, ne laisse aucun doute sur l’état sauvage du marais. Les contrastes se succèdent et surprennent.
Selon Bernadette Droz, biologiste à la Direction générale de l’environnement cantonale, «le marais des Monod est avant tout un paysage...