Et si La Côte avait un représentant au Conseil des Etats? C’est l’exploit qu’espère accomplir Raphaël Mahaim. Entré au Conseil National en février dernier, l’élu de 38 ans a annoncé à 24heures ce samedi son intention de briguer le siège d’Adèle Thorens, qui ne se représentera pas en 2023.

Si le congrès de son parti, prévu le 12 novembre, le désigne comme candidat officiel, il sera amené à faire campagne avec le ténor socialiste Pierre-Yves Maillard. Habitant Lussy-sur-Morges, Raphaël Mahaim nous a expliqué ses motivations.

Raphaël Mahaim, pourquoi avoir décidé de vous lancer dans la course au Conseil des Etats?

J’ai une forte détermination à porter les sujets de la transition énergétique et écologique avec le regard de ma génération, qui est la première à avoir pris pleinement conscience des enjeux du dérèglement climatique. Habitant à la campagne et ayant ma petite PME à Lausanne, j’ai aussi envie de représenter le canton dans toute sa diversité. Enfin, comme parlementaire, j’ai toujours travaillé sur plusieurs sujets et j’estime que mon profil polyvalent est un atout pour le Conseil des Etats, où l’on travaille plus sur des thèmes et au-delà des clivages partisans.

A peine arrivé au Conseil national, n’est-ce pas trop tôt pour viser les Etats?

Plusieurs élus, les Fribourgeois Alain Berset ou Johanna Gapany par exemple, ne sont pas passés par la case Conseil National avant d’entrer aux Etats. En 2023, j’aurai presque deux ans d’expérience au National, je serai directement opérationnel sur les dossiers. Par ailleurs, cela fait 16 ans que je fais de la politique parlementaire aux niveaux communal, cantonal et fédéral, et c’est cette expérience qui compte avant tout.

Pensiez-vous déjà vous présenter avant que vos collègues Valentine Python, Léonore Porchet et Sophie Michaud-Gigon renoncent?

Je me suis toujours dit que le fonctionnement du Conseil des Etats était une manière de faire la politique qui m’intéressait. Ce n’était pas l’élément déterminant, mais j’ai pris la décision définitive de me lancer quand j’ai appris que mes collègues devaient renoncer pour des raisons professionnelles.

Les Verts ne sont pas bien placés dans les sondages, n’est-ce pas une mission risquée?

En ce qui me concerne, je sais que je ne suis pas favori, mais que je pars plutôt dans la position du challenger. En revanche, rien n’est joué d’avance! J’ai une conviction inébranlable que l’écologie, la transition et l’énergie seront au cœur du débat lors des élections fédérales 2023. Plus personne ne conteste l’urgence climatique, l’enjeu est maintenant de passer de la parole aux actes.

Raphaël Mahaim: «Mon profil polyvalent est un atout pour le Conseil des Etats»

En février il succédait à Daniel Brélaz sous la coupole. Désormais, Raphaël Mahaim vise un siège au Conseil des Etats lors des élections fédérales de 2023. L’élu de Lussy-sur-Morges revient sur les raisons de sa candidature.