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Montherod: de petites baies noires de bonheur

De la culture au marché, Jean-Luc Tschabold est le seul Romand à produire de l'aronia, "la plante qui guérit" comme la nommaient les Amérindiens.

05 sept. 2013, 06:01
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dsandoz@lacote.ch

Que du bonheur! C'est ce qu'inspire Jean-Luc Tschabold quand il fait visiter son domaine et son verger inédit d'aronia. Ingénieur agronome spécialisé en arboriculture, l'homme a longtemps travaillé pour un géant orange de la grande distribution. Puis, interpellé par les ajouts de chimie dans les cultures, il s'est tourné vers la production intégrée puis biologique. Aujourd'hui, il oeuvre pour un institut de culture biologique.

Il y a quelques années, ce jeune sexagénaire a acquis une ferme à Montherod, au lieu-dit Le Molard. Sur ce domaine composé de collines, entre le village et Pizy, il a planté, en deux temps dès l'hiver 2009, un demi-hectare d'aronias.

En ce début septembre, ses arbustes exhibent de riches grappes de petits fruits noirs, à cueillir cette semaine. Sous le soleil évidemment, cela s'imposait pour cet homme visiblement heureux.

"Je cherchais à cultiver une plante qui avait de véritables vertus médicinales, raconte-t-il. Ç a me fascine tout ce que la nature peut nous apporter via ses végétaux." Après quelques recherches, l'agronome a débusqué cette baie noire, déjà consommée par les Amérindiens qui la désignaient comme "la plante qui guérit"

 

Plante peu gourmande en traitements

 

En tant qu'arboriculteur, il constate alors que l'arbuste qui peut atteindre jusqu'à deux mètres de haut est robuste et parfaitement adapté aux conditions climatiques en Suisse. "Mes plants ont même particulièrement apprécié le printemps des plus humides que nous avons subi."

Sur la colline de Montherod, les branches ploient actuellement sous le poids des fruits qui finissent de mûrir à même le sol. "Et même là, il n'y a pas de souci à se faire. C'est le seul fruit que je connaisse qui ne pourrit pas, même s'il passe plus d'une semaine à même le sol" , souligne encore le producteur.

Ainsi, la récolte devrait largement excéder les 400 kg cueillis ces deux dernières années. Pas de souci pour les écouler, vu que Jean-Luc Tschabold a, parallèlement à ses cultures, bien travaillé pour défricher le terrain commercial et susciter une demande qui dépasse largement ses capacités de production.

 

Conditionnement artisanal

 

Les baies noires se consomment séchées ou sous forme de jus. De quoi occuper Jean-Luc Tschabold ces prochaines semaines, car hormis la déshydratation dans des séchoirs valaisans, toutes les autres opérations de conditionnement, il les effectuera à la main. Et certainement avec le sourire.

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