«On ne voulait pas qu’il ne se passe rien cet été sur la place Louis-Soutter», explique Blaise Hofmann, l’un des six fondateurs du bar estival La Coquette. L’association, qui avait recouru le 2 mars contre la décision de la Municipalité d’attribuer l’emplacement à La Crique, a décidé de faire marche arrière. Elle avait jusqu’à ce jeudi pour s’acquitter des frais administratifs afin que le Tribunal cantonal traite son recours. Celui-ci a tout bonnement été retiré.

Pour les initiateurs de La Crique, c’est évidemment un soulagement. «Nous sommes très contents», reconnaît Robin Moret, au nom du comité. Depuis plus de trois semaines, ses membres étaient plongés dans l’incertitude. La procédure lancée par les Coquets, si elle s’était poursuivie, aurait pu bloquer l’installation d’une buvette au Parc de l’Indépendance cet été.

En attendant d’y voir clair, ils ont temporisé, évitant par exemple d’engager des frais dans la commande de bois. Maintenant que le projet peut aller de l’avant, «on va tout faire pour rattraper ce retard», assure-t-il.

Nous avons essayé de ne pas nous focaliser là-dessus et de continuer à avancer avec notre projet, même si cela a mis quelques coups de frein.

Robin Moret, membre du comité de La Crique

Au sortir du «Coquettegate», cette affaire qui a agité la ville pendant près de deux mois, La Crique se montre plus motivée que jamais à animer l’été des Morgiens. «Le recours était formulé contre la Municipalité et les critères d’évaluation. Nous avons essayé de ne pas nous focaliser là-dessus et de continuer à avancer avec notre projet, même si cela a mis quelques coups de frein», poursuit Robin Moret.

Du côté de l’exécutif, «on était très confiants sur le fait que la procédure avait été faite dans les règles par la Municipalité», rappelle la syndique Mélanie Wyss.

La Municipalité avait anticipé

Anticipant la possible poursuite des démarches initiées par La Coquette, les autorités avaient toutefois écrit au Tribunal cantonal pour demander la levée de l’effet suspensif induit par le recours, afin que «la population morgienne ne soit pas privée cette année d’une buvette estivale sur la place Louis-Soutter».

Aujourd’hui, elles se réjouissent surtout «que le projet de La Crique puisse suivre son cours sereinement», indique Mélanie Wyss. Un point reste toutefois en suspens: l’issue de la mise à l’enquête de la future terrasse, qui court jusqu’au 10 avril.

La Coquette deviendra mobile et parcourra le district

Sur ce point, les Coquets sont formels: ils ne déposeront pas d’opposition. Blaise Hofmann souligne que lui et ses acolytes ont aujourd’hui envie de «mettre leur énergie dans du positif et du créatif». Et notamment dans leur projet de Coquette mobile, qui se baladera dans le district cet été. S’agissant du volet morgien, il est donc bel et bien terminé: «On souhaite plein succès à nos successeurs!»

«Si la mise à l’enquête passe, on sera prêts en juin», promet Robin Moret.

Morges: le bar La Coquette rend les armes

L’association a décidé de retirer son recours contre la décision de la Municipalité d’attribuer l’exploitation de la place Louis-Soutter à La Crique. Les gérants de la future buvette estivale sont soulagés.