«Je suis arrivé 1h30 avant le match, mais je n’ai pu m’asseoir qu’à une minute du début.» Les retours de Laurent Perroton dans «sa» patinoire Charlemagne, à Lyon, s’accompagnent d’un certain cérémonial. Dimanche, pour le France-Suisse, dernier match de préparation avant les Mondiaux, ce fut une nouvelle fois le cas. «Revenir dans mon club formateur est toujours un moment émouvant, j’ai revu plein de gens connus.»
A Lyon, le coach de Forward Morges est à la maison. L’expression n’est pas galvaudée. Le petit Laurent a grandi en face de la patinoire, cours Charlemagne. Son grand-père et son père – gardien de la première équipe, puis coach – ont marqué le club. «C’est une histoire famille.» De ses débuts à 4 ans à ses 23 ans, ce fut Lyon: toutes les filières juniors, puis la première équipe, la montée en 1re Division, puis en Ligue Magnus. «Je vais avoir 42 ans, j’ai passé la moitié de ma vie à Lyon, ce fut le départ de ma carrière.» S’en sont suivis une montée à Paris, puis évidemment le début de son expérience helvétique.
Laurent Perroton se dit d’ailleurs «partagé», lorsqu’il assiste aujourd’hui à un duel entre voisins. «Dimanche, j’ai regardé le match davantage comme un amoureux du hockey qu’un supporter.» Enfin, pas tout à fait. Le coach – «j’ai commencé à entraîner à 16 ans» – ne peut renier son œil de technicien. Sa virée «chez lui» était également l’occasion de préparer les Mondiaux, qui débutent vendredi à Prague et Ostrava. Laurent Perroton officiera comme consultant pour la RTS, avec en point d’orgue ce France-Suisse, dimanche 3 mai (20h15). «J’en ai profité pour voir tous les entraînements, vivre les trucs de l’intérieur.» Et prendre des informations.