Ça y est, Morges tient enfin son Plan directeur communal (PDCom) des mobilités. Ce document de 143 pages adopté mercredi dernier par le Conseil communal, la Ville l’attendait depuis une décennie.

Sous réserve de l’approbation par le Conseil d’Etat, il permettra «aux autorités de dessiner les grands principes d’aménagement sous l’angle de la mobilité et dans un horizon de temps de dix à quinze ans», résume le rapport de la commission ad hoc.

Lors des débats, des conseillers ont toutefois exprimé leur perplexité face à une marge de manœuvre pour le moins limitée. La loi imposant à la commune de Morges de disposer d’un tel outil de planification, difficile pour eux de s’y opposer.

Les services cantonaux, par ailleurs, ont déjà préavisé positivement sur ce dossier. Certaines modifications décidées par les élus auraient ainsi pu «amener la Municipalité à devoir recommencer la procédure d’examen préalable», ont ainsi relevé les commissaires.

Chaque mesure fera l’objet d’un examen ultérieur

Ceux-ci ont en outre renoncé à évaluer individuellement les 44 mesures contenues dans le document. Toutes, en effet, seront systématiquement soumises à l’examen de l’organe délibérant avant leur mise en œuvre concrète.

«La commission s’est concentrée sur les objectifs et les actions de ce plan directeur: force est d’admettre que ceux-ci sont équilibrés, sensés et en aucun cas dogmatiques ou extrémistes», a souligné le PLR Logan Romanens au nom de Michael Francescato, absent lors de la séance.

Même si c’est sans conviction, arrêtons là les frais et acceptons le Plan directeur communal des mobilités.

Bertrand Gilliard, conseiller communal PLR

«Restera juste à notre Conseil d’avoir le courage de refuser certains crédits qui se révéleraient n’avoir comme seule motivation que de suivre aveuglément les principes et autres mesures édictées dans ce document ou autre PALM (Projet d’agglomération Lausanne-Morges), a relevé pour sa part le libéral-radical Bertrand Gilliard. Mais faisons confiance à notre Municipalité pour faire le tri assez tôt. Alors même si c’est sans conviction, arrêtons là les frais et acceptons le PDCom des mobilités.»

Le préavis, que les commissaires préconisaient d’accepter, a finalement été validé à une large majorité.

Morges peut enfin s’appuyer sur un plan directeur des mobilités

Attendue depuis dix ans, cette feuille de route a été adoptée mercredi par le Conseil communal.