Assis dans leur cuisine, Adrien et Maud Solliard, rejoint par Elisabeth et René les parents du premier, racontent le sentiment d'impuissance qu'ils ont eu la nuit du 14 au 15 juillet alors que leur ferme se consumait. Par chance, les 4 cochons, 35 poules et 22 lapins ont pu être sauvés, mais un pan complet du patrimoine familial a fini en cendre.
Très vite, les trois frères d’Adrien ont accouru avec d’autres membres de la famille. «Les pompiers étaient très sympas. Ils venaient, à tour de rôle, vers nous avec un mot gentil», se remémore Maud Solliard. Dans les jours qui ont suivi, c'est une avalanche de soutien sous diverses formes (prêt de matériel agricole, espace mis à disposition pour ranger ce qui reste, gâteaux maisons, divers messages) qui leur parvient. Un soutien qui émeut la famille encore aujourd’hui.
Incendie criminel? Fourrage qui s’enflamme? Problème électrique? L’enquête n’a pas pu déterminer les causes du sinistre. «Je crois que j’aime mieux ne pas savoir», lâche Adrien Solliard. Aujourd'hui, s'il ne reste plus rien de la ferme, la maison attenante est encore debout et pourra être rénovée. Conserver ce patrimoine familial, malgré un troisième étage actuellement inhabitable, une façade et une partie du toit couverts de bâche, leur tient à cœur. Un rural d’un volume équivalent au précédent sera reconstruit, avec un aménagement intérieur, qui datait de 1954, revisité. Si tout se passe bien, en août 2015 les travaux de reconstruction devraient être terminés.
Retrouvez le témoignage de cette famille dans "La Côte" de mardi 4 novembre.