«Sapore di sale, sapore di mare», chantait Gino Paoli en 1964. Une ode à la saveur du sel et de la mer, à la sensation enveloppante du soleil, à la douceur d’exister. L’essence de la chanson italienne tient à ce charme irrésistible. Qui ne s’est pas senti transporté dans une vieille Fiat décapotable sous le ciel azur en écoutant «24 000 baci» de Celentano?
Mais sous l’écume épicurienne de ces tubes pop («Felicita!») pointent aussi les ambivalences d’une société qui subit durant les Trente Glorieuses la violence des Brigades rouges et la montée en puissance du glamour télévisuel façon Rai. Cette duplicité est un des fils rouges du spectacle «La pop italienne, de la Renaissance à nos jours», conçu et coécrit par le guitariste-écrivain Antonio Albanese et l’auteur-interprète Francesco Biamonte.
Collage anachronique
Nous les retrouvons au Casino Théâtre de Rolle, où ils se produisent dès ce jeudi soir aux côtés...