«Sapore di sale, sapore di mare», chantait Gino Paoli en 1964. Une ode à la saveur du sel et de la mer, à la sensation enveloppante du soleil, à la douceur d’exister. L’essence de la chanson italienne tient à ce charme irrésistible. Qui ne s’est pas senti transporté dans une vieille Fiat décapotable sous le ciel azur en écoutant «24 000 baci» de Celentano?
Mais sous l’écume épicurienne de ces tubes pop («Felicita!») pointent aussi les ambivalences d’une société qui subit durant les Trente Glorieuses la violence des Brigades rouges et la montée en puissance du glamo...