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Alaclair Ensemble: carnaval hip-hop décalé

Sur l'Asse jeudi après-midi, le collectif de rappeurs québécois a offert un concert sauvage quelques heures avant sa prestation sur la scène du Détour. Rencontre.

20 juil. 2017, 20:46
Maybe Watson (au milieu) et les Alaclair Ensemble lors de leur concert sauvage, jeudi après-midi à Paléo

En fin d’après-midi ce jeudi, les réseaux sociaux de Paléo nous informent: un concert sauvage s’organise du coté du Village du Monde. Les cinq rappeurs de Alaclair Ensemble s’installent au pied d’un temple maya, dégaines décontractées dans des débardeurs amples. Jonglant entre un hip-hop oldschool teinté de funk et des flows rapides sur beats électroniques, ils donnent un avant goût de leur prestation de ce soir. Sur la scène du Détour, aux alentours de 21h30, les Québécois promettent un show plus festif.

Fougue spontanée

«C’est toujours difficile de se lancer à froid comme ça, en plein après-midi, confie Maybe Watson, de son vrai nom Olivier Guénette, rencontré en début de soirée. Ce que tu as vu n’avait rien de sauvage, contrairement à ce qu’il va se passer ce soir.» Adeptes du «brizassage de fizzoules» - comprenez brassage de foule, les trublions du Bas-Canada cultivent une fougue spontanée. Aussi bien sur scène qu’au moment de coucher leurs textes sur papier.

Parfois, leur style auto dérisoire se heurte à l’incompréhension du public. «Il faut savoir qu’on ne comprend pas toujours ce qu’on fait non plus. Mais c’est une invitation à rejoindre notre ensemble, à faire parti de la fête.» Voilà pourquoi Alaclair Ensemble a ce goût prononcé pour la pop à l’américaine, ce sens du show qui appelle à la danse décomplexée. Le principal intéressé cite d’ailleurs les jeunes stars Justin Bieber et Selena Gomez comme responsables de ses dernières soirées enflammées.

Biberonné à la culture américaine

Si le rap décalé du collectif s’éloigne à priori de toute musique engagée, il use d’un second degré pour démystifier une certaine réalité. «On aime se moquer de tout ce qui est au premier degré, assume le quarantenaire dont le bras affiche un tatouage où il est écrit «erreur de vieillesse». Mais toujours dans le respect des codes du hip-hop, selon l’artiste biberonné à la culture américaine.

Aujourd’hui, Alaclair Ensemble oscille entre des instrumentaux jazz et un flow proche du hip-hop moderne et de la trap autotunée. Un mélange éclectique témoin de l’évolution du genre et du mélange de générations au sein même du collectif. «Si tu te cantonnes à un seul style, le rap peut vite devenir monotone.»

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