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Au secours de "Resusci Anne"

Le Sauvetage s'entraîne à la réanimation sur un nouveau mannequin.

15 avr. 2013, 07:19
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" Bonjour Madame, c'est le sauvetage de Coppet. Est-ce que vous m'entendez? " Samedi après-midi, quelque vingt membres de la Société de Sauvetage se sont donnés rendez-vous au port à l'occasion de leur journée annuelle de formation. A l'ordre du jour, vérification du matériel, remise à niveau mais surtout jeux de rôle autour de la réanimation cardiaque sur une nouvelle venue: "Resusci Anne". Un mannequin d'entraînement que viennent d'acquérir les sauveteurs. " Avant nous devions en emprunter un aux pompiers de Nyon. Désormais, on pourra s'entraîner toute l'année aux massages cardiaques. On s'exercera une fois par semaine ", se réjouit Olivier Meylan, président de la société.

"Resusci Anne" aura coûté près de 5 000 francs au Sauvetage de Coppet. Ce qui n'est pas rien pour une société qui fonctionne principalement grâce aux dons des habitants de Terre Sainte et aux cotisations de ses 80 membres (35 sauveteurs actifs et 45 membres passifs).

Si la société est parvenue à s'offrir le fameux mannequin, c'est grâce à un défi personnel que s'est lancé un jour un certain Thomas Ainscough. Le 18 août dernier, cet habitant d'Eysins décidait de traverser à la nage le Petit-Lac, entre Hermance et Coppet. Avant de se jeter à l'eau, il monte un blog pour parler de son projet et demande à ses connaissances de le soutenir financièrement. Au final, pari réussi avec en prime 2 000 francs en caisse. " Il a alors décidé de nous donner cet argent ", explique Olivier Meylan. Une aide plus que bienvenue pour l'entraînement à la réanimation.

 

Trente interventions par an

 

"Resusci Anne" ne restera pas dans les placards. Aux dires du président de la société de sauvetage, chaque sauveteur sera au moins une fois dans sa vie forcé de pratiquer le massage cardiaque. D'où l'intérêt d'un entraînement régulier. " A titre personnel, j'y ai été confronté deux fois ", affirme-t-il. L'exercice est délicat mais il est surtout très physique. " Il faut être précis et garder le rythme. Le massage peut durer une trentaine de minutes avant qu'un médecin soit sur place. Une fois, il est même arrivé que nous devions tenir une heure ", explique Olivier Meylan.

Chaque année, le Sauvetage intervient une trentaine de fois au large de Coppet. " Il s'agit principalement de pannes ", détaille le président. Mais le drame n'est pas non plus absent de ces interventions. Un décès par noyade est à signaler chaque année depuis trois ans. La zone couverte par les sauveteurs copétans s'étend de Mies à Céligny. Et on ne se marcherait pas sur les pieds. Il y a malheureusement bien assez d'interventions pour les différentes sections de sauvetage de la région. " Lorsque le Joran se lève, le Petit-Lac peut devenir très dangereux. On est parfois littéralement débordés ", explique le responsable. Aujourd'hui, 34 sections se partagent les eaux du Léman.

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